Hu Jiaxing | Ruine Retrouvée
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Ruine Retrouvée

2016

The early Neolithic of the Breton peninsula is marked by the presence of menhirs erected by human groups. The purpose of the stones is still unclear but current theories are that they were used to mark territories dedicated to commemorating the dead, as ritual symbols or for architectural functions. In Belle-Île-en-Mer, a French island in the Atlantic Ocean located 14 km south of Quiberon in southern Brittany, Neolithic stone monuments are also presented as on the mainland, except that the menhirs are much less numerous, there are only left the menhirs of Jean and Jeanne, and the Pierre Sainte Anne, it holds undoubtedly to the destruction of these monuments during old or late periods (Neolithic, Gallo-Roman, medieval and modern). The Belle-Île substrate is granite-free, and a menhir named Jeanne de Runélo, destroyed around 1830, was made of granite and was over seven meters long[1].

Why did the Neolithic people favour this sober, heavy and silent construction, especially the island people of the time to make such an effort to transport large blocks from the mainland? In 2016, I visited the sites of (destroyed) menhirs, and constructed a menhir with a manually cut off stone in situ from the continental crust, then erected it on a Neolithic site where the original menhir was missing.

 

Le Néolithique initial de la péninsule bretonne est marqué par la présence de groupes humains qui ont érigé des blocs pour déterminer des files de pierres dressées dont la finalité est encore discutée mais où tous les chercheurs sont d’accord pour dire que ce sont des monuments à vocation symbolique, qu’ils sont liés à une mise en scène de territoires particuliers dédiés aux morts, à des rites symboliques, ou encore à un ensemble architectural. À Belle-Île-en-Mer, les monuments néolithiques en pierre se présentent comme sur le continent, sauf que les menhirs sont beaucoup moins nombreux, il n’en reste que les menhirs de Jean et Jeanne, et la Pierre Sainte Anne, cela tient sans doute à la destruction de ces monuments lors de périodes anciennes ou tardives (néolithique, gallo-romaine, médiévale et moderne). Le substrat de Belle-Île est exempt de granite, or un menhir dénommé Jeanne de Runélo, détruit vers 1830, était en granite et mesurait plus de sept mètres de long [1]
Pourquoi le peuple néolithique privilégiait-il cette construction sobre, lourde et silencieuse, notamment cet effort considérable réalisé par le peuple du littoral de l’époque pour importer des blocs aussi conséquents? En 2016, j’ai visité les sites de menhirs (détruits), et construit un menhir avec une pierre détachée manuellement in situ, puis l’ai dressée sur un site néolithique où le menhir originel avait disparu.

 

 

Notes :
[1] L. AUDOUARD, J.-M. LARGE, « Les îles de Belle-île, Houat et Hoedic en sud Bretagne (France) : Quel(s) particularisme(s) insulaire(s) peut-on déceler dans les sites, de la fin du mésolithique à la fin du néolithique (5500-3300 av. J.-c.) ? », in Anciens peuplements littoraux et relations Homme/Milieu sur les côtes de l’Europe atlantique,  BAR International Series 2570 2013.

 

 

Medium

Natural shaped stone cut off from the continental crust rock and straightened up on a Neolithic site, video, photograph, chromogenic color print on paper

Dimension

Stone : 66.8 x 41 x 31 cm. Photograph : 80 × 53,4 cm. Video : 11’00”

Coordinate

Stone cut off from Pointe du Skeul, Belle-Île-en-Mer (47.278745, -3.092628). Stone straightened up at the Neolithic Site Pierre branlante de Moulin Gouch, Belle-Île-en-Mer (47.305438, -3.146703)

Credit

Film : Zhao Fei. Post-production : Hu Jiaxing, Pan Xiangrong

Category
In situ